Le Devoir, Montréal 1991
Ginette Bellavance
UNE GRAND PERFORMANCE
Une présence puissante, des coloris vocaux plus nombreux que les personnages, une musicalité incroyable dans les non moins incroyables changements de registres…c’est et ce sera une heure et vingt durant, un opéra sobre, solide, épuré, compris de l‘intérieur, arrivé à son point de maturation, d’une extraordinaire folie toujours en contrôle.
C’est un choix délibéré du metteur en scène Joseph St-Gelais, ce décor minimaliste en forme de cage… éclairages dosés mais saisissants…jeu scénique presque minimaliste…Alain Thibault se retrouve sans son appareillage électronique habituel…pas d’instrument, pas de trame sonore, pas de bruitage, juste une ligne vocale. … Et le « tour de magie » de Pauline Vaillancourt, une énergie qu’on appelle « le feu sacré » une grande performance… beaucoup de sensibilité.
LA PRESSE, Montréal 1991
Claude Gingras
LE PHÉNOMÈNE VAILLANCOURT
La virtuosité de la « performer », sa présence, son regard, les voix qu’elle emprunte… son rire, ses larmes… tout ce qu’elle « est » occupée le temps et l’espace… On regarde, on écoute. On suit jusqu’au bout, et sans ennui… et quand à la toute fin, le visage de la cantatrice mourante se défait sous les spots rouge vif, on a peine à retenir ses larmes.
VOIR, Montréal 1991
Dominique Olivier
TRÈS DE RÔLE
Pauline Vaillancourt est une de ces pionnières qui bouleversent notre conception de l’art lyrique… Son intensité, sa ferveur, pourrions-nous dire, la grâce de sa voix qui parait lui être totalement soumise, et sa déconcertante facilité l’ont peiut-être conduite… Elle crée… comme Arditti, une urgence, une nécessité d’aller plus avant, en offrant au monde de la création, son potentiel exceptionnel. […] Elle nous confirme sans cesse qu’elle est plus qu’une chanteuse, qu’elle est une véritable tragédienne lyrique du XXIesiècle.
Guide Mont-Royal, 1991
Gilles Deschatelets
LES BEAUX DÉLIRES
[…] Superbe diva… a une présence hypnotique et son jeu est souple et juste, admirablement nuancé. […] Le compositeur a réussi de façon admirable… il y a ici osmose. Cette interpénétration est encore intensifiée par l’interprétation de… À compter de maintenant on dira LA VAILLANCOURT.
El Diario, Caracas, 1992
EFRAIN CORONA
Al final no se supo si los Beduinos son culpables o no
Pauline Vaillancourt encarnó 29 personajes
Si ella, cantante lírica…con vestido de recital, a lo Anita Pantin, se desplazó por el escenario, todo para ella solita, mientras su voz experimentaba todas las inflexiones posibles de que es capaz ese instrumento musical, el más perfecto, el más hermoso.
Globe and Mail, Festival Con’temp’aria, Victoria 1995
Chris Dafoe
Vaillancourt’s physical presence and her explorations of the limits of the operatic voice are enough to hold your interest…
Globe and Mail, Toronto, 1995
Urjo Kareda
HIGH-FLYING SOLO
Vaillancourt does not disappoint.…she nevertheless transfixes us with the sheer power of our own conviction.Her red brushcut like a badge of defiance, her brignt eyes glittering, she shifts from character to character with poise, wit, definition and concentration….it’s a rare Toronto appearance by Quebec’s most extraordinary diva.
CRITIQUE CD
La Presse, 13 février 1993
Alain Brunet, Claude Gingras
Les bédouins: pour l’oreille
On n’a pas oublié l’étourdissante performance visuelle et vocale de Pauline Vaillancourt de l’opéra de chambre pour soprano solo qu’Alain Thibault a tiré de la pièce de René-Daniel Dubois intitulée Ne blâmez jamais les bédouins. Cette création, première production de la nouvelle compagnie Chants Libres, avait tenu l’affiche un mois à la Licorne à l’automne 1991. Pauline Vaillancourt y incarnait 29 personnages, seule en scène, chantant en parlant et parlant en chantant dans une langue inventée d’où émergeaient ici et là quelques mots et quelques phrases intelligibles, et ce sans accompagnement et sans interruption pendant 80 minutes. Elle vient de refaire son exploit, cette fois pour le disque. C’est-à-dire que Ne blâmez jamais les bédouins nous parvient maintenant sans le spectacle. À l’écoute, on revoit, bien sûr, ses gestes, expressions et déplacements, sous les éclairages. Mais cette référence n’est pas indispensable. La voix suffit. La voix, avec toutes ses inflexions et sauts de registre suggérant plusieurs personnages qui dialoguent. Je dirais même que le son ainsi isolé de l’image magnifie encore plus qu’à la scène la folle virtuosité du texte musical et de l’instrument qui le véhicule. Cette fois, le spectacle s’adresse à l’oreille. On n’a pas oublié l’étourdissante performance visuelle et vocale de Pauline Vaillancourt…
Le Musicien québécois, no 4:5, 1 février 1993
L’étiquette SONARt pour les musiques invisibles présente son deuxième disque:l’opéra de chambre pour soprano, Ne blâmez jamais les bédouins du compositeur Alain Thibault et du dramaturge René-Daniel Dubois interprété par le soprano Pauline Vaillancourt. En octobre 1992, Alain Thibault remportait le Prix de la meilleure réalisation sonore décerné par l’Association québécoise des critiques de théâtre (AQCT) pour cet opéra produit en septembre 1991 à la Licorne par la compagnie d’art lyrique Chants libres. En 1984, René-Daniel Dubois obtenait le Prix littéraire du Gouverneur général avec cette œuvre.
Voir, 28 janvier 1993
Dominique Olivier
En 1991, la compagnie lyrique de création Chants libres produisait, au Théâtre La Licorne, un opéra d’Alain Thibault sur un texte de René-Daniel Dubois, Ne blâmez jamais les bédouins. La seule et unique interprète en était le soprano Pauline Vaillancourt qui, comme toujours, montrait des dons de tragédienne et de chanteuse à la hauteur de la situation: être seule en scène pour incarner une flopée de personnages, en plus d’être a cappella pour toute la durée de l’œuvre. Elle nous avait éblouis, maintenant elle nous fascine par l’intensité qu’elle donne à l’enregistrement de cet opéra québécois contemporain. Si certains aspects de l’œuvre ne nous avaient pas plu lors de la présentation en salle, l’intérêt de Ne blâmez jamais les bédouins est indéniable pour ce qui est de l’aspect vocal. Sur disque, on peut l’écouter à loisir, revenir en arrière, réécouter des passages et jouir du talent de Pauline Vaillancourt. De plus, l’enregistrement est satisfaisant, le livret très bien réalisé, et la présentation graphique superbe. Sur disque, on peut […] jouir du talent de Pauline Vaillancourt.
The Globe and Mail, 18 janvier 1993
Robert Everett-Green
Montréal composer Alain Thibault’s first opera is a tour-de-force for solo soprano, based on the dream-like text of René-Daniel Dubois. Thibault makes the most of restricted means, and gives Dubois’s jagged, multi-character text (wich culminates in a meeting of Stalin and Santa Claus) a surprisingly lyrical form. It’s a welcome break from the slick electroacoustic music Thibault spent most of the eighties polishing and repolishing. Vaillancourt is superb, in a piece created especially for her talents and produced two year ago in Montréal by the small but important music theatre company, Chants libres. Vaillancourt is superb, in a piece created especially for her talents…
Journal d’Outremont, 1 janvier 1993
Daniel Hart
Le texte théâtral de René-Daniel Dubois, Ne blâmez jamais les bédouins, créé en 1984, repris en septembre 1991 sur la scène de La Licorne, en version chantée, est maintenant disponible sur disque compact. C’est pour le compte de Chants libres, la maison de création qu’elle a formée avec le metteur en scène Joseph St-Gelais et l’auteur Renald Tremblay, afin de combler un vide dans la création lyrique, que la soprano Pauline Vaillancourt avait décidé de chanter sur scène, a cappella, les 29 personnages du texte créés par Dubois. «Pour l’audace et l’originalité dont il a fait preuve en créant une œuvre musicale inoubliable et d’une grande puissance évocatrice, à partir de l’un des textes majeurs de la dramaturgie québécoise contemporaine», le compositeur Alain Thibault a remporté en octobre 1992, de la part de l’AQCT, le prix de la meilleure réalisation sonore pour la salon 1991-1992. Si les arts de la scène restent éphémères, DIFFUSION i MéDIA a vu à ce que l’œuvre de Dubois et de Thibault, chantée par Pauline Vaillancourt, connaisse une plus longue vie. Une initiative trop rarement prise. Très bien présenté, le disque est accompagné d’un livret qui nous permet de suivre les 40 tableaux dramatiques chantés par la voix puissante d’une chanteuse originale aux talents multiples… la voix puissante d’une chanteuse originale aux talents multiples.
Le Devoir, 31 décembre 1992
Carol Bergeron
La musique contemporaine à l’honneur
Mettre du théâtre musical sur disque n’est pas plus réducteur que de faire la même chose d’un opéra. Mais, dans le cas de Ne blâmez jamais les bédouins, l’entreprise pouvait paraître d’autant plus risquée que l’œuvre reposait sur la performance théâtrale exceptionnelle de son unique interprète, Pauline Vaillancourt. Au contraire, rendu invisible, le spectacle ne s’en porte que mieux, puisque le texte, la musique et l’interprétation atteignent un équilibre plus aisément reconnaissable; on constate alors que l’interprète tire son exploit (29 personnages) d’un livret délirant de René-Daniel Dubois et d’une musique monodique (sorte de grégorien réinventé) d’Alain Thibault qui s’accordent à merveille. […]
Nouvelles Centre-Sud, 26 décembre 1992
Daniel Hart
Nouvelle agréable dans le domaine de la musique et du théâtre: le texte de René-Daniel Dubois, Ne blâmez jamais les bédouins, tel que mis en musique par le compositeur Alain Thibault et en voix par la soprano Pauline Vaillancourt est maintenant disponible sur disque compact. Par la construction originale du texte en quarante courts tableaux et la voix pure et puissante de Pauline Vaillancourt qui interpréte, en plusieurs langues, changements de tons et d’accents, les 19 personnages, l’œuvre est surprenante et fort intéressante. En plus, fait inusité, on n’y entend aucun instrument de musique. Madame Vaillancourt y chante a cappella. À l’automne 1991, au restaurant-théâtre La Licorne, pour le compte de Chants libres, une entreprise dirigée par le metteur en scène Joseph Saint-Gelais, le compositeur Renald Tremblay et la chanteuse Pauline Vaillancourt, afin de combler un vide dans la création lyrique, Ne blâmez jamais les bédouins avait séduit public et critique. En octobre 1992, à la remise des prix de l’AQCT, Alain Thibault y recevait le Prix de la meilleure réalisation sonore…
Allegro, no 12, 1 mars 1995
Llenar un vacíio en la creatión operistica en Quebec: Esta fue la razón fundamental que llevó a la Soprano Pauline Vaillancourt, el Director Joseph Saint-Gelais, y ai autor Renald Tremblay a combinar su talento y fonmar la compañia de arte línco Canto Libre en 1989. Esta Compañia tiene objaivos lan amplios como interpretar obras operisticas contemporaneas, estructurar la organización de producciones y coproducciones a nivel internacional, organizar representaciones, coloquios, conferencias y exposiciones en conexión con las obras producidas por la compainia. La ópera que presentan en esta grabación, fue escata en 1991 por el compositor canadiense Alain Thibault, para una voz solista, sobre el texto homónimo del escator René Daniel Dubois. En la obra, el narrador. que ha estado esperando por largo tiempo a una persona que ha tallado a la cita, improvisa esta histona acerca de una soprano atada a los neles del fearocanil en el medio del desierto; un monstruo miope que la persigue, un romántico galan que quisiera salvarla pero está atrapado en la connisa de un acantilado, y trenes mditares que se persiguen uno a otro como parte de la Open — ción Goliath y Goliath.
Montreal Mirror, no 8:38, 4 mars 1993
Andrew Jones
A chamber opera for solo soprano with a cast that includes Santa Claus and Stalin, René-Daniel Dubois’ Ne blâmez jamais les bédouins is the first recorded effort of Chants Libres, a Québécois group dedicated to contemporary opera. Alain Thibault’s remarkable and schizophrenic musical score draws on both Burroughs’s cut-up method and Raymond Queneau’s mathematical wordplay, diftly juggling linear and vertical story lines that soprano Pauline Vaillancourt carves poetry from in her tour-de-force performance. Bracing and original … tour-de-force performance. Bracing and original.