Il y a 30 ans Pauline Vaillancourt donnait naissance à la compagnie lyrique de création Chants Libres,  avec le metteur en scène Joseph Saint-Gelais et l’écrivain Renald Tremblay. Afin de célébrer cet anniversaire avec éclat, notre blogue présentera une série d’articles retraçant l’histoire de la compagnie. Ce sera l’occasion de revenir sur les différentes productions ayant jalonné son parcours, tout en s’intéressant aux points de vue des artistes lyriques et autres créateurs qui ont fait partie de cette grande aventure.

Pour ce premier article, nous vous proposons de découvrir la genèse de la création de Chants Libres. Entretien avec sa fondatrice, Pauline Vaillancourt.

Pourquoi avez-vous fondé Chants Libres ?
En premier lieu nous voulions donner un  outil privilégié aux compositeurs pour parler du temps présent, et tenter du même coup de donner un nouveau souffle à la forme opéra. On souhaitait ainsi que cette forme d’art en soit une qui pose des questions, qui ouvre et même « défonce » des portes, en se tournant vers l’avenir, grâce à la création.

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Quel était le contexte à l’époque de la fondation ?
Dans les années 80, et ce pendant plus de dix ans,  j’ai fait carrière en Europe et participé en tant que soliste à plusieurs créations. J’étais en mesure de constater les avancées politiques culturelles dans ce domaine. J’ai ainsi pu convaincre plus facilement les bailleurs de fonds d’ici de la nécessité de réunir des créateurs de toutes les disciplines autour de la voix.

Récitations

Pauline Vaillancourt interprétant Récitations (George Aperghis)


Comment les autres fondateurs, Joseph Saint-Gelais et Renald Tremblay, ont-ils pris part à l’aventure ?
On ne part pas seul dans une telle aventure ! Nous étions complices. On faisait tout ensemble sur le même plan : administration, direction, etc. Sur scène, ils étaient les artistes créateurs des deux premières créations et moi l’interprète lyrique principale. Renald a aussi écrit le livret de la 3e production.

Qui a décidé du nom, Chants Libres, pour illustrer cette soif de liberté ?
Je ne m’en souviens plus exactement. En 1990 la compagnie se nommait Chants Libres, compagnie lyrique Pauline Vaillancourt et en 1998, c’est devenu Chants Libres, compagnie lyrique de création.

Zoom sur l’article

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Michèle Labrèche-Larouche, Châtelaine, octobre 1991


S’il y avait une signature Chants Libres, quelle serait-elle ?

Une signature de qualité, sans concessions.

Quels étaient les principales difficultés lors de la fondation ?
On faisait surtout du bénévolat, il va sans dire. Le point de chute était chez moi, comme au début de plusieurs jeunes compagnies, et nous avons dû privilégier une première performance avec un seul interprète… en l’occurence moi dans Ne blâmez jamais les bédouins.

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