Comment a débuté votre collaboration autour de ce projet d’opéra ?
Par un coup de téléphone de « Chants libres ». C’est en fait Pauline Vaillancourt qui, à la suite de la lecture de L’orangeraie, a eu l’idée de me proposer d’en faire un livret. Je venais, quelque temps auparavant, d’en faire l’adaptation théâtrale que Claude Poissant a mise en scène au Théâtre Denise-Pelletier. J’ai donc fait deux ou trois versions du livret, nourries des commentaires de Pauline, avant une première rencontre avec Zad Moultaka, ce qui m’a amené à continuer mon travail d’adaptation qui devrait se poursuivre lors de nouvelles rencontres avec le compositeur.
Parlez-nous du livret de L’orangeraie
Bien sûr, c’est la même histoire qu’on peut lire dans le roman, mais exprimée d’une façon plus lyrique, plus rythmée, plus concise. J’ai distribué tout le texte en vers libres, éliminé des épisodes, fusionné des lieux, fait ressortir les parties chorales. J’ai aussi, afin d’avoir une voix féminine de plus dans la distribution où les voix masculines sont omniprésentes, transféré du texte attribué à un personnage masculin à un personnage féminin. Et, surtout, j’ai éliminé des mots – ou les ai remplacés par d’autres – qui pourraient, par leur sonorité, rendre laborieuse leur expression chantée. Ce travail va continuer de se faire tout le long de ma collaboration avec le compositeur.
Votre instrument favori ?
Difficile de répondre. J’aime la musique, pas nécessairement les instruments de musique. Toutefois, j’ai un faible pour les percussions. Comme j’ai étudié de nombreuses années le kathakali – une danse-théâtre classique du sud de l’Inde qui peut aussi être considérée comme une forme opératique, car tout ce qui est joué et dansé sur scène est aussi exprimé, au même moment, par des chanteurs – je ressens un attachement particulier pour le chenda et le maddalam, tambours qui accompagnent le mouvement des acteurs. J’ajouterais aussi la voix humaine chantée.
Dernier coup de cœur pour un disque, spectacle, expo, série ou film?
Coriolan mis en scène par Robert Lepage.
Un extrait de L’orangeraie sera présenté lors de l’événement Oper’Actuel – Works in progress 2019 par le Nouvel Ensemble Moderne (Lorraine Vaillancourt, direction).
Deux représentations GRATUITES :
Samedi 16 mars, 20h
Dimanche 17 mars, 16h
Gesù-Centre de créativité
Infos – 514 861-4036
Événement facebook
Crédit photo : Bernard Préfontaine