Parlez-nous de Il suffit d’un peu d’air
Il s’agissait de la première collaboration entre Chants Libres et le Nouvel Ensemble Moderne et ce ne fut pas la plus simple. La musique de Claude Ballif, faisant grand usage de la micro-tonalité, apportait son lot de défis à relever. Heureusement, les qualités expressives de l’oeuvre; l’intérêt du texte (de Renald Tremblay) oscillant entre le drôle, le poétique et l’absurde; l’amitié et l’implication de tous les artistes sur et hors scène nous ont permis de passer outre les difficultés de la partition.
Quels étaient les principaux enjeux ?
Rendre la micro-tonalité naturelle… l’opéra durant plus de deux heures, l’accord entre voix et cordes par exemple demande une grande virtuosité de l’oreille ! Pour les musiciens de l’ensemble, Ballif, faisant rarement usage de tutti, exige donc des musiciens une attention toute particulière, leurs interventions parfois rares, devant toujours être très précises.
Qu’avez-vous pensé du résultat ?
Lorsqu’est venu le temps des représentations, la qualité du travail en amont et la qualité des interprètes ont su rendre justice à l’oeuvre. Plongés dans la micro-tonalité dès le début on a vite tendance à l’oublier, captivés par l’histoire qu’on nous raconte et c’est en écoutant les solos instrumentaux qui servaient de pont entre les scènes qu’on reçoit la micro-tonalité dans toute sa splendeur.