Comment avez-vous découvert le texte La princesse blanche ?
Pauline Vaillancourt : En lisant le superbe texte de Rainer-Maria Rilke, roman du même nom La princesse blanche, qui est construit sur le thème privilégié de l’auteur : la petite mort versus la grande mort.

Qu’est-ce qui vous a décidé d’en faire une version opératique ?
Je voulais faire chanter les espoirs et désespoir de La princesse blanche. Déformation de l’interprète que j’étais je suppose. Et j’avais à ma disposition une nouvelle compagnie de création ! Bref, j’ai parlé de ce projet à Bruce Mather, sachant qu’il aimerait le texte de Rilke et il a dit oui.
5x7-5Quels étaient les principaux enjeux artistiques ?
Les mêmes enjeux que pour toute nouvelle production: réunir les équipes de créateurs, trouver les interprètes appropriés intéressés à se confronter à du nouveau répertoire, l’orchestre, former les équipes de production, trouver l’argent nécessaire, les collaborations, etc. Et entourer l’évènement d’un bel écrin pour convaincre un public traditionnel de venir et de l’apprécier.

Qu’avez-vous pensé du résultat lors de la création ?
On a reçu un très bel accueil. L’opéra de Bruce Mather est fait de tendresse, de douceur, de souffrance contenue et d’envolées lyriques dignes des plus beaux opéras. Une grande oeuvre qui à mon sens aurait dû être reprise par de grandes maisons d’opéra traditionnel. J’espère que l’avenir la retrouvera et la sortira de l’ombre. Elle mérite cette lumière.

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critique Princesse

Un mot sur la reprise en 1998 ?
Malgré le peu de moyen de la compagnie, j’ai toujours cru très important qu’une oeuvre aie au moins une reprise. Je n’ai pas toujours pu relever ce défi, mais nous l’avons fait pour cet opéra.
Une anecdote ?
Plus qu’une anecdote: nous avons d’abord cru que l’opéra de Montréal ferait cette reprise. Merveilleux. Mais après l’avoir introduit dans sa programmation de 1997, l’opéra de Montréal l’a retiré arbitrairement en cours d’année. Je n’ai jamais vraiment compris ce geste, dénoncé dans les médias, incompris du milieu, sauf leur désir de prouver (à leur sens) l’inutilité des oeuvres récentes. Donc, l’inutilité de la créationC’était énorme. Nous venions de comprendre dans quel cadre nous allions devoir nous battre dans les années à venir.

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