Comment a débuté votre collaboration autour de La nuit est ma femme ?
C’est au printemps 2017, alors que je participais à la création du spectacle Nikamu Mamuitun – Chansons rassembleuses que Mathilde Côté m’a parlé de la création d’un spectacle autour de l’œuvre de Jack Kerouac. Quelques temps plus tard, après m’être immergé dans ses textes franco-canadiens, l’idée est venue de mettre en valeur la pertinence de ce travail en joual, qui devance de 15 ans celui de Michel Tremblay.

Parlez-nous du livret de cet opéra
Le livret nous replonge en 1951, année cruciale qui voit la naissance de On the road. Jean-Louis « Jack » Kerouac est à la croisée des chemins. Déchiré par des questions existentielles et esthétiques, il s’interroge sur sa situation d’artiste franco-américain. Par l’entremise de son fantôme, de personnages et de voix (narratives et chantées) issus de ses lettres et de ses fictions, l’opéra fait découvrir le rôle fascinant que le joual a joué dans l’élaboration de son style.

Comment travaillez-vous avec la compositrice ?
Après avoir sélectionné les passages importants de La nuit est ma femme, je les ai réorganisés en les modifiant le moins possibles à l’intérieur de Chants cohérents et thématiques que j’ai ensuite oralisés et enregistrés. À partir du rythme et des accents de la déclamation, Mathilde a composé la musique appropriée. Par la suite, au moyen de fréquentes rencontres, nous discutons et poursuivons les recherches autour de la trame narrative.

Quels sont les enjeux pour l’écriture d’un livret en opéra contemporain ?
Ils ressemblent à ceux de la création poétique en ce sens que les mélodies correspondent à peu près aux vers d’un poème. Un Chant comprend donc une multitude de sous-chants, d’intentions et de couches interprétatives, qui respectent toutefois l’unité globale du morceau.

Un lien vers un extrait vidéo ou sonore représentatif de votre travail ?
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Un extrait de LA NUIT EST MA FEMME sera présenté lors de l’événement Oper’Actuel – Works in progress 2019.

Deux représentations GRATUITES :
Samedi 16 mars, 20h
Dimanche 17 mars, 16h
Gesù-Centre de créativité
Infos – 514 861-4036
Événement facebook

Interprété par l’Ensemble MusiquAvenir du Conservatoire de musique de Montréal sous la direction de Véronique Lacroix

Rosalie Lane Lépine, mezzo-soprano
Marc-Antoine Brûlé, ténor
Marie-Chantal Lemieux, soprano

Xavier Fugère, baryton

Florence Laurain, flûte | Kyle David, hautbois | Solène Selva-Rivero, clarinette | My-Lan Vu, basson | Chloé Judiesch, cor | Édouard Poliquin-Michaud, percussion | Roxanne Sicard, violon | Magali Gavazzi-April, alto | Laurence Gaudreau, violoncelle | Gabrielle Martin, contrebasse | Chloé Dumoulin, piano