Livret : Alexis Nouss
Mise en scène : Pauline Vaillancourt
Louis Dufort, musique | Alexis Nouss, livret | Pauline Vaillancourt, conception et mise en scène | Alain Pelletier, artiste visuel | Pascal Dufaux, scénographie/installation | François Roupinian, éclairages | Jacques-Lee Pelletier, maquillages | Liz Vandal, costumes
Jean Maheux, comédien | Fides Krucker, mezzo-soprano | Émilie Laforest, soprano | Frédéricka Petit-Homme, mezzo-soprano
Création
28, 29, 30 avril, 5, 6, 7 mai 2005, Station C, Montréal
12, 13, 14 mai 2005, Festival Elektra, Montréal
Reprise
9, 10, 11, 12 avril 2008, Espace Dell’Arte, Montréal
(Paul Savoie, comédien)
Avec L’archange, Chants Libres relevait l’ambitieux défi de faire un procès au mal.
Diffusion sur les ondes de Radio-Canada – 11 mai, 2005 – Cutlur’A
Juger le mal afin de le condamner.
Le juger selon les normes éthiques afin de ne pas agir comme lui. Un procès.
Le mal — entendre le mal absolu (celui des génocides, des bombes nucléaires, du terrorisme aveugle) — échappe à la raison, à l’histoire, à la représentation. À ce dernier titre, il ne peut être figuré que par un archange. Par ailleurs, la parole rhétorique — articulée, argumentative, analytique — ne saurait être ici utilisée comme dans le discours courant car le mal échappe au sens. C’est même ce qui le définit. En revanche, l’excès propre à l’esthétique opératique dégage un espace suffisamment ouvert pour tenter sinon de l’approcher, du moins de l’interroger.
Isolées à l’intérieur de trois fabuleuses installations vidéo, des victimes témoignent de leur calvaire devant un juge de plus en plus angoissé.
Évoluant à travers l’espace occupé par le public, bousculant même ce public à l’occasion, le juge finit par suspendre la séance d’un procès sans fin ni commencement.