Livret : Yan Muckle
Mise en scène : Wajdi Mouawad
Alain Thibault, musique | Yan Muckle, livret | Wajdi Mouawad, mise en scène | David Gaucher, scénographie | Axel Morgenthaler, éclairages | Liz Vandal, costumes | Jacques-Lee Pelletier, maquillages | Huy-Phong Doàn, chorégraphie | Nancy Tobin, design et régie sonore
Pauline Vaillancourt, soprano | Paul Savoie, comédien
10 février 2000, Usine C, Montréal, création
11, 12, 15, 16, 19 février 2000, Usine C, Montréal
Dans ce nouvel épisode de notre série Si Chants Libres m’était conté, Pauline Vaillancourt nous emmène sur le terrain de l’opéra techno avec une oeuvre puissante et aliénante.
Lulu, le chant souterrain, se révèle un brillant accomplissement… Dans cet opéra il y a plus que matière à réflexion. Le livret de Yan Muckle, bien ficelé, permet les retours psychologiques et temporels typiques de l’univers wagnérien – François Tousignant, Le Devoir (Canada), 11 février 2000
Un homme marche dans les rues d’une grande ville. Il marche et guette. Il guette la rencontre de celle qui le reconnaîtra. Il cherche celle qui saura lui parler de ce qui est le plus interdit en lui. Lorsqu’il la trouve, il veut d’abord l’aimer. Mais il veut surtout la soumettre. Et la femme se soumet. Et l’homme s’enrage et veut la soumettre davantage. Et la femme encore se soumet. Et l’homme est soumis à son tour par son désir de dominer. Et la femme exige de lui plus de violence. Elle exige de lui une domination absolue. Et l’homme domine. Et le voilà tout à fait soumis. Alors pour mettre fin à la spirale, il tue. Car il n’y a plus d’autre solution. Il tue et s’enfuit comme un fou. Il court dans les rues. Il court dans les lieux les plus sombres des villes les plus sombres. Retrouve son souffle. Et se remet à marcher. Et redevient un homme qui marche dans les rues d’une grande ville.
REVUE DE PRESSE